Comment parler de Miami Vice sans abuser des superlatifs… Soyons clairs, j’ai adoré !
J'irai même jusqu'à dire que c'est le meilleur film d’action que j’ai vu depuis longtemps.
L'intrigue vous capte, la réalisation est efficace et les images sont sublimes.
C'est vrai que Michael Mann était déjà aux manettes de la série TV des 80's donc il maîtrise son sujet. Pourtant le film ne reprend que peu d'éléments : Miami, le vice, 1 flic blanc et 1 flic noir, look pourri pour le flic blanc et point barre.
Il y a un côté Ellroyien dans ce film : la noirceur, le sud chaud & humide jusqu'à torride. Et puis, pas de manichéisme, la vérité est toujours plus complexe. Ici les flics ont des méthodes limites et les bandits ont aussi un cœur (parfois mal placé certes mais quand même).
Côté réalisation, il faut d'abord souligner que le film bénéficie d'une véritable direction artistique. Rien n'est laissé au hasard. Chaque cadrage est une photo. Ca peut énerver mais moi j'aime...
La photographie confère au film un aspect « noir » déjà présent dans Collateral.
Le tournage en Video HD donne à l'image une précision et profondeur de champs extrême. Tout est presque trop vrai et devient étrange. Cela n'est pas sans rappeler la technique Smallgantics du clip de Thom Yorke.
Et même le grain parfois trop présent sert le côté trouble de l'intrigue.
Côté construction, on est propulsé dans l'action sans aucun générique d'entrée. Le sound design et les plans ultra serrés nous attrapent et nous posent dans la discothèque direct ! A partir de là, on reste en apnée jusque la dernière seconde
On est à la limite de la caméra subjective. Et si on ferme les yeux (j'avoue) le sound design nous rattrape sous le siège.
Heureusement les quelques scènes d'amour -un rien désespérées dans ce monde de brutes- offrent un espace de "décompression" et de contraste par leur sensualité extrême.
Et pour finir, le casting est juste parfait : mon premier Jamie Foxx explose la péloche et est super sexy ce qui ne gâche rien. Je ne m'attarderai toutefois pas sur le look "so 80's" de mon second Colin Farrell. Troisièmement, chacun des rôles secondaires est aussi ciselé. Mon tout forme un équilibre d'une grande finesse.
Pour en savoir plus sur l'aspect technique, un petit tour sur le site d'un apprenti réalisateur en herbe. On n'est pas d'accord sur la forme mais qu'importe. En plus c'est drôle et bien écrit !
Et puis après, ouste : tout le monde dans les salles !
Yop Sarah,
il fait tout de même bon voir ce Miami Vice, nous aurions tort de bouder notre plaisir.
Et ceux qui, comme moi, n'affectionnent pas particulièrement l'excès de grain de l'image numérique, pourront toujours se faire un énième visionnage de "Heat" en DéVéDé ;-)
Rédigé par : Gilz | 23.08.2006 à 16:29
C'est vrai que ce film est une sacrément bonne surprise (en fait pas tant que ça quand on voit qui réalise)... L'ambiance est bien plus sombre que dans la série et naturellement l'intrigue un peu plus dense... Un bon divertissement, je n'ai pas regardé ma montre...
Rédigé par : Picorna | 24.08.2006 à 15:04